Histoire et droit d'eau
De l'origine au XXe siècle : histoire d'une artère vitale pour l'économie et l'agriculture locale
1739, 22 Septembre
Arrêt de reconnaissance de la prise sur la rivière Durance, au niveau du Fort de Peyrolles
1762
Prolongement du canal, appartenant à M. De Laurens, jusqu'aux limites des communes de Peyrolles et Meyrargues. Cet ouvrage sera ensuite cédé à M. De Boisgelin, qui lui-même le vendra aux Frères Agard.
1843, 19 Octobre
Ordonnance royale accordant une concession d'eau de 2 000 litres / secondes sur la Durance (en vigueur jusqu'en 1960).
1850
Canal creusé jusqu'au Grand Vallat de Meyrargues, propriété de la Société Meunier et Compagnie
1863-1867
Canal creusé d'abord jusqu'au Grand Vallat du Puy Ste Reparade puis jusqu'à Saint-Estève-Janson
1870
Le lit de la Durance s’étant déplacé et les besoins étant croissants, il fallut déplacer la prise du canal maître de quelques 5 km en amont ! Pour cela il y eu rachat d’un autre canal vétuste et de sa prise dits de Canteperdrix, qui allait de la sortie du défilé de Mirabeau jusqu’à la digue du Pavillon actuelle, à Jouques. Les deux canaux furent reliés pour n’en faire plus qu’un seul qui demeurera en l’état jusqu’aux années 60, date de l'aménagement hydro-électrique de la Durance.
Période de l'aménagement hydroélectrique de la Durance :
de 1959 à nos jours
Suite à la convention ASA de Peyrolles - EDF du 29 Avril 1959, l’alimentation du canal a été réalisée au moyen de prises situées sur le canal EDF et non plus sur la Durance. Les dotations mensuelles ont été modifiées, les 2 000 litres/seconde se transformant en 2 850 litres/seconde pendant les 4 mois d'été, avec une réduction des débits en période hivernale. D'autre part la création d'une réserve agricole de 200 millions de mètres cube dans Serre-Ponçon utilisable en période estivale, garantit l'approvisionnement en eau.
Le volume total annuel dérivé par le canal de Peyrolles est de 35 millions de mètres cube.
Notons qu’en 1891 puis 1927, les Sociétés Anonymes successives propriétaires de l'ouvrage ont fait faillite, malgré une utilisation de l'eau par de nombreux moulins pour sa force motrice, confirmant ainsi que les initiatives privées de transport d'eau étaient d'une rentabilité incertaine.
L'ASA du Canal de Peyrolles avec 75 ans d'existence en tant que tel leur est bien supérieure dans ce domaine.
En 2011, l'ASA du Canal de Peyrolles fusionne avec l'ASA d'irrigation et d'assainissement de Peyrolles.
Nos droits d'eau : convention et échelonnage
Les débits maximum prélevables sur le canal EDF sont fonction de la période de l'année. Le débit maximum prélevable sur la période estivale est de 2 850 l/s, déclinés dans la convention ASA-EDF du 29 Avril 1959 comme suit :
Janvier : 750 l/s
Février : 750 l/s
Mars : 1 000 l/s
Avril : 1 400 l/s
Mai : 2 850 l/s
Juin : 2 850 l/s
Juillet : 2 850 l/s
Août : 2 850 l/s
Septembre : 1 800 l/s
Octobre : 1 000 l/s
Novembre : 750 l/s
Décembre : 750 l/s
Bien que la Durance soit considérée comme une "ressource maitrisée", elle peut faire l'objet de diminution des débits prélevables. Les restrictions sont adoptées de manière concertée au sein de la Commission Exécutive de la Durance, où siègent les canaux vauclusiens, bucco-rhodaniens, EDF et l'Etat.
NB : l'ASA du Canal de Peyrolles possède également des droits d'eau sur le Réal de Jouques pour 200 l/s. A ce jour, les prélèvements ne sont plus possibles du fait de l'état hydrique du Réal de Jouques (en crise plus de la moitié de l'année depuis plusieurs années).